les carburants synthétiques
PtX et couplage de secteurs
21 janvier 2025 agvs-upsa.ch – Et si une quantité presque infinie d’énergie renouvelable permettait de décarboniser et de défossiliser tous les domaines de la vie quotidienne grâce à la technologie PtX et au couplage sectoriel ? Ce scénario est actuellement encore très loin. Mais la législation sur le CO2 et l’objectif zéro net d’ici 2050 poussent à agir. Les carburants synthétiques peuvent-ils prendre pied et servir de levier pour le CO2 ? Andreas Senger
Les carburants synthétiques à base d’hydrocarbures ne sont pas seulement un levier de CO2 pour les véhicules historiques, mais aussi pour les voitures hybrides et hybrides rechargeables. Photo : Porsche
Le temps presse. D’ici 2050, la Suisse devrait avoir des émissions nettes de CO2 nulles. Les secteurs qui produisent malgré tout des émissions de CO2 en raison de la combustion d’énergies fossiles doivent les compenser par d’autres moyens. Dans 25 ans, ce devrait être le cas. Avec une part actuelle de 33 %, le trafic routier est considéré comme le plus grand producteur de CO2. Il est donc nécessaire d’agir rapidement pour atteindre l’objectif environnemental.
Dans l’UE, on s’en tient actuellement encore à la voie de la réduction par les véhicules électriques à batterie. La considération du chemin d’impact tank-to-wheel (du stockage d’énergie jusqu’aux roues) ou well-to-wheel (de la source d’énergie jusqu’aux roues) est optimale pour la transmission électrique, car l’énergie électrique a été fixée à 0 g/kWh d’émission de CO2. Cette situation est voulue par le milieux politiques et est loin de correspondre à la réalité. Tant qu’une telle quantité d’énergie fossile sera transformée dans la production d’électricité en Europe, même une VEB sera peu respectueuse des émissions de CO2. En particulier si l’on considère la chaîne d’efficacité cradle-to-grave (du berceau à la barre) avec la production en amont, l’exploitation et le recyclage. De plus, le marché suisse des voitures neuves et le parc existant montrent que les VEB pénètrent le marché plus lentement que prévu (graphiques en bas de la page suivante). Une ouverture technologique et des alternatives à la transmission purement électrique par batterie sont sans doute indispensables à l’acceptation par le marché.
Compromis suisse
La Confédération suisse est plus avancée que l’Europe en matière de décarbonisation et de défossilisation : ici, la loi sur le CO2 suppose certes que l’énergie électrique est égale à 0 g_/kWh, mais elle considère également les E-Fuels comme partie de la solution. Par E-Fuel, on entend les carburants synthétiques dont les composés hydrocarbonés (HC) sont principalement constitués de carbone C issu du CO2 et d’hydrogène H2 issu de l’électrolyse de l’eau (H20). Dans les milieux spécialisés, cette transformation est également nommée PtX, ce qui signifie Power-to-X, c’est-à-dire transformer l’énergie électrique en un autre carburant gazeux (Power-to-Gas) ou liquide (Power-to-Liquid). Si la production ne doit utiliser que de l’électricité renouvelable, on parle aussi de refuel (carburant ou combustible renouvelable). La combustion de l’E-Fuel produit certes à nouveau du CO2, mais uniquement dans la mesure où il a été prélevé dans l’atmosphère pour la production de la source d’énergie synthétique. Cela a pour effet de faire circuler le CO2. Une autre combinaison est l’hydrogène synthétique H2, qui peut être converti dans des piles à combustible ou des véhicules à combustion. Ce gaz fait ainsi également partie des E-Fuels.
Les carburants synthétiques à base d’hydrocarbures ne sont pas seulement un levier de CO2 pour les véhicules historiques, mais aussi pour les voitures hybrides et hybrides rechargeables. Photo : Porsche
Le temps presse. D’ici 2050, la Suisse devrait avoir des émissions nettes de CO2 nulles. Les secteurs qui produisent malgré tout des émissions de CO2 en raison de la combustion d’énergies fossiles doivent les compenser par d’autres moyens. Dans 25 ans, ce devrait être le cas. Avec une part actuelle de 33 %, le trafic routier est considéré comme le plus grand producteur de CO2. Il est donc nécessaire d’agir rapidement pour atteindre l’objectif environnemental.
Dans l’UE, on s’en tient actuellement encore à la voie de la réduction par les véhicules électriques à batterie. La considération du chemin d’impact tank-to-wheel (du stockage d’énergie jusqu’aux roues) ou well-to-wheel (de la source d’énergie jusqu’aux roues) est optimale pour la transmission électrique, car l’énergie électrique a été fixée à 0 g/kWh d’émission de CO2. Cette situation est voulue par le milieux politiques et est loin de correspondre à la réalité. Tant qu’une telle quantité d’énergie fossile sera transformée dans la production d’électricité en Europe, même une VEB sera peu respectueuse des émissions de CO2. En particulier si l’on considère la chaîne d’efficacité cradle-to-grave (du berceau à la barre) avec la production en amont, l’exploitation et le recyclage. De plus, le marché suisse des voitures neuves et le parc existant montrent que les VEB pénètrent le marché plus lentement que prévu (graphiques en bas de la page suivante). Une ouverture technologique et des alternatives à la transmission purement électrique par batterie sont sans doute indispensables à l’acceptation par le marché.
Compromis suisse
La Confédération suisse est plus avancée que l’Europe en matière de décarbonisation et de défossilisation : ici, la loi sur le CO2 suppose certes que l’énergie électrique est égale à 0 g_/kWh, mais elle considère également les E-Fuels comme partie de la solution. Par E-Fuel, on entend les carburants synthétiques dont les composés hydrocarbonés (HC) sont principalement constitués de carbone C issu du CO2 et d’hydrogène H2 issu de l’électrolyse de l’eau (H20). Dans les milieux spécialisés, cette transformation est également nommée PtX, ce qui signifie Power-to-X, c’est-à-dire transformer l’énergie électrique en un autre carburant gazeux (Power-to-Gas) ou liquide (Power-to-Liquid). Si la production ne doit utiliser que de l’électricité renouvelable, on parle aussi de refuel (carburant ou combustible renouvelable). La combustion de l’E-Fuel produit certes à nouveau du CO2, mais uniquement dans la mesure où il a été prélevé dans l’atmosphère pour la production de la source d’énergie synthétique. Cela a pour effet de faire circuler le CO2. Une autre combinaison est l’hydrogène synthétique H2, qui peut être converti dans des piles à combustible ou des véhicules à combustion. Ce gaz fait ainsi également partie des E-Fuels.
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