La recherche de l'Empa comme base
En matière de recyclage, la Suisse est un modèle pour l'UE
26 juillet 2023 agvs-upsa.ch – La Suisse montre l'exemple depuis longtemps, l'UE lui emboîte le pas. Grâce à de nouvelles mesures proposées par l'UE, basées sur la recherche et l'exemple suisses, des matériaux précieux pourraient être recyclés à grande échelle dans les véhicules hors d'usage.
Photo: Istock
pd/jas. Les véhicules neufs sont responsables d'environ dix pour cent de la consommation de plastique dans l'UE. De plus, le secteur automobile est le principal consommateur de matières premières telles que l'aluminium, le magnésium, les métaux de platine ou les terres rares. L'UE veut désormais renforcer l'économie circulaire dans le secteur automobile, afin que davantage de matériaux soient recyclés. Le nouveau cadre réglementaire que la Commission européenne a proposé la semaine dernière pour la directive européenne sur les véhicules en fin de vie se base en grande partie sur les recherches de l'Empa - et a pour modèle le système suisse de recyclage des voitures.
«Toutes les personnes en Europe devraient être en mesure de se rendre de A à B de la manière la plus durable possible. Dans les années à venir, de plus en plus de véhicules à zéro émission seront mis sur le marché, ce qui augmentera la demande en matières premières précieuses», déclare à ce sujet Frans Timmermans, vice-président exécutif de la Commission européenne. «Notre proposition garantit que les composants des véhicules auront une seconde vie et que l'empreinte environnementale de notre transport routier sera considérablement réduite».
Frans Timmermans, vice-président exécutif de la Commission européenne. Photo : UE
Actuellement, moins de 20 pour cent de recyclage
Chaque année, plus de six millions de véhicules en Europe finissent à la casse. Un traitement inapproprié entraîne une perte de valeur et une pollution de l'environnement. Il y a là un besoin d'amélioration, car actuellement, moins de 20 pour cent des fractions de plastique extraites des véhicules en fin de vie sont recyclées dans l'UE ; les matières premières critiques comme les éléments de terres rares dans les moteurs électriques ou le palladium dans l'électronique ne sont généralement pas récupérées du tout. Le défi consiste à augmenter la récupération des matières premières critiques et d'autres matériaux avant que les véhicules hors d'usage ne soient déchiquetés - comme c'est actuellement la pratique courante.
Le constructeur français Renault tente déjà de mettre en œuvre l'approche de l'économie circulaire dans le secteur automobile dans sa «Re-Factory» à Flins (F). Photo : Renault
Depuis plusieurs années, des chercheurs du département Technologie et société de l'Empa à Saint-Gall, sous la direction de Patrick Wäger, aident l'Office fédéral de l'environnement à améliorer le recyclage des voitures et de l'électronique par le biais de projets «Science-for-Policy». Un projet récemment achevé a par exemple étudié la manière dont les appareils électroniques intégrés peuvent être retirés des véhicules en fin de vie et recyclés séparément, et ce d'un point de vue technique, écologique et économique. Grâce à leur savoir-faire et à leur expérience, les chercheurs de l'Empa ont été sollicités par la Commission européenne pour formuler, avec d'autres experts, des recommandations visant à améliorer la recyclabilité dans le secteur automobile.
Selon les nouvelles dispositions, les véhicules électriques devraient être conçus de manière à ce que leur moteur électrique puisse être démonté pour être réparé ou réutilisé. Les fabricants devront informer les recycleurs des matières premières critiques utilisées et étiqueter certains composants contenant ces matériaux. Le moteur électrique doit être retiré avant la mise au rebut et certains composants électroniques (comme les systèmes d'infodivertissement) doivent être retirés avant le broyage d'un véhicule.
Avec la «Re-Factory», Renault combine à Flins, quatre centres d'activités qui se concentrent sur l'ensemble du cycle de vie d'un véhicule et les éléments clés de l'économie circulaire : fournisseurs, éco-conception, fonctionnalité économique, maintenance, réutilisation, remise à neuf et recyclage. Photo : Renault
Photo: Istockpd/jas. Les véhicules neufs sont responsables d'environ dix pour cent de la consommation de plastique dans l'UE. De plus, le secteur automobile est le principal consommateur de matières premières telles que l'aluminium, le magnésium, les métaux de platine ou les terres rares. L'UE veut désormais renforcer l'économie circulaire dans le secteur automobile, afin que davantage de matériaux soient recyclés. Le nouveau cadre réglementaire que la Commission européenne a proposé la semaine dernière pour la directive européenne sur les véhicules en fin de vie se base en grande partie sur les recherches de l'Empa - et a pour modèle le système suisse de recyclage des voitures.
«Toutes les personnes en Europe devraient être en mesure de se rendre de A à B de la manière la plus durable possible. Dans les années à venir, de plus en plus de véhicules à zéro émission seront mis sur le marché, ce qui augmentera la demande en matières premières précieuses», déclare à ce sujet Frans Timmermans, vice-président exécutif de la Commission européenne. «Notre proposition garantit que les composants des véhicules auront une seconde vie et que l'empreinte environnementale de notre transport routier sera considérablement réduite».
Frans Timmermans, vice-président exécutif de la Commission européenne. Photo : UEActuellement, moins de 20 pour cent de recyclage
Chaque année, plus de six millions de véhicules en Europe finissent à la casse. Un traitement inapproprié entraîne une perte de valeur et une pollution de l'environnement. Il y a là un besoin d'amélioration, car actuellement, moins de 20 pour cent des fractions de plastique extraites des véhicules en fin de vie sont recyclées dans l'UE ; les matières premières critiques comme les éléments de terres rares dans les moteurs électriques ou le palladium dans l'électronique ne sont généralement pas récupérées du tout. Le défi consiste à augmenter la récupération des matières premières critiques et d'autres matériaux avant que les véhicules hors d'usage ne soient déchiquetés - comme c'est actuellement la pratique courante.
Le constructeur français Renault tente déjà de mettre en œuvre l'approche de l'économie circulaire dans le secteur automobile dans sa «Re-Factory» à Flins (F). Photo : RenaultDepuis plusieurs années, des chercheurs du département Technologie et société de l'Empa à Saint-Gall, sous la direction de Patrick Wäger, aident l'Office fédéral de l'environnement à améliorer le recyclage des voitures et de l'électronique par le biais de projets «Science-for-Policy». Un projet récemment achevé a par exemple étudié la manière dont les appareils électroniques intégrés peuvent être retirés des véhicules en fin de vie et recyclés séparément, et ce d'un point de vue technique, écologique et économique. Grâce à leur savoir-faire et à leur expérience, les chercheurs de l'Empa ont été sollicités par la Commission européenne pour formuler, avec d'autres experts, des recommandations visant à améliorer la recyclabilité dans le secteur automobile.
Selon les nouvelles dispositions, les véhicules électriques devraient être conçus de manière à ce que leur moteur électrique puisse être démonté pour être réparé ou réutilisé. Les fabricants devront informer les recycleurs des matières premières critiques utilisées et étiqueter certains composants contenant ces matériaux. Le moteur électrique doit être retiré avant la mise au rebut et certains composants électroniques (comme les systèmes d'infodivertissement) doivent être retirés avant le broyage d'un véhicule.
Voilà ce qu'un garagiste de l'UPSA doit d'ailleurs savoir sur la manipulation des véhicules hors d'usage et le recyclage des voitures dans notre pays:
Comment se distinguent les véhicules hors d'usage des véhicules d'occasion ?
Il n'est pas toujours facile pour les garagistes de manipuler correctement les véhicules hors d'usage et notamment de faire la différence entre les véhicules d'occasion et la ferraille. L'Office fédéral de l'environnement (OFEV) a des instructions à ce sujet.
Voici les critères qui permettent aux garagistes de décider si une voiture est un véhicule hors d'usage plutôt qu'une occasion :
- Les véhicules brûlés.
- Véhicules dont le compartiment moteur et l'habitacle ont été en grande partie inondés (p. ex. d'eau, de boue, etc.).
- Véhicules destinés au démontage ou à la récupération de pièces détachées.
- Véhicules fortement déformés et présentant plus de 55 points de dommages. Pour consulter le schéma des points de dommages nécessaire à cet effet, cliquez ici.
Il n'est pas toujours facile pour les garagistes de manipuler correctement les véhicules hors d'usage et notamment de faire la différence entre les véhicules d'occasion et la ferraille. L'Office fédéral de l'environnement (OFEV) a des instructions à ce sujet.
Voici les critères qui permettent aux garagistes de décider si une voiture est un véhicule hors d'usage plutôt qu'une occasion :
- Les véhicules brûlés.
- Véhicules dont le compartiment moteur et l'habitacle ont été en grande partie inondés (p. ex. d'eau, de boue, etc.).
- Véhicules destinés au démontage ou à la récupération de pièces détachées.
- Véhicules fortement déformés et présentant plus de 55 points de dommages. Pour consulter le schéma des points de dommages nécessaire à cet effet, cliquez ici.
Avec la «Re-Factory», Renault combine à Flins, quatre centres d'activités qui se concentrent sur l'ensemble du cycle de vie d'un véhicule et les éléments clés de l'économie circulaire : fournisseurs, éco-conception, fonctionnalité économique, maintenance, réutilisation, remise à neuf et recyclage. Photo : RenaultVoici comment est organisé le recyclage en Suisse
- S'il s'agit d'un véhicule hors d'usage, un garagiste ne peut le remettre qu'à une entreprise d'élimination disposant de l'autorisation de réceptionner les véhicules hors d'usage. Aujourd'hui, 97 pour cent des véhicules hors d'usage qui sont mis hors service sont recyclés en Suisse.
- Les véhicules hors d'usage, considérés comme des déchets soumis à contrôle, ne peuvent être exportés qu'avec l'autorisation de l'OFEV. Lors de la procédure d'octroi de l'autorisation d'exportation, l'OFEV vérifie si les entreprises qui réceptionnent les déchets respectent les prescriptions environnementales suisses.
- Seuls les véhicules qui ne sont pas considérés comme des véhicules hors d'usage peuvent être exportés sans autorisation en tant que marchandises. Les exportations ne peuvent être autorisées que vers les États membres de l'UE et de l'OCDE. Lors de l'exportation de voitures d'occasion, le permis de circulation (annulé) doit être emporté.
- S'il s'agit d'un véhicule hors d'usage, un garagiste ne peut le remettre qu'à une entreprise d'élimination disposant de l'autorisation de réceptionner les véhicules hors d'usage. Aujourd'hui, 97 pour cent des véhicules hors d'usage qui sont mis hors service sont recyclés en Suisse.
- Les véhicules hors d'usage, considérés comme des déchets soumis à contrôle, ne peuvent être exportés qu'avec l'autorisation de l'OFEV. Lors de la procédure d'octroi de l'autorisation d'exportation, l'OFEV vérifie si les entreprises qui réceptionnent les déchets respectent les prescriptions environnementales suisses.
- Seuls les véhicules qui ne sont pas considérés comme des véhicules hors d'usage peuvent être exportés sans autorisation en tant que marchandises. Les exportations ne peuvent être autorisées que vers les États membres de l'UE et de l'OCDE. Lors de l'exportation de voitures d'occasion, le permis de circulation (annulé) doit être emporté.
Comment stocker correctement les voitures hors d'usage ?
Markus Peter, responsable Technique & Environnement à l'UPSA, résume ce que les garagistes doivent savoir sur le stockage correct des véhicules hors d'usage dans l'enceinte du garage. C'est justement pour les véhicules hors d'usage avec des pertes d'eau qu'il faut faire attention à la protection des eaux. «Pour une évacuation correcte des eaux, il est essentiel de distinguer les véhicules sûrs de ceux qui ne le sont pas. Sont considérés comme sûrs les véhicules qui remplissent les exigences légales pour les véhicules routiers, qui ont été contrôlés dans les délais légaux par les offices de la circulation routière ou les services de contrôle des véhicules à moteur et qui ne présentent aucune perte de liquide. Pour les véhicules sûrs, l'emplacement de stationnement devrait idéalement disposer d'une infiltration avec passage au sol. L'évacuation par un collecteur de boues dans la canalisation d'eaux pluviales ou d'eaux usées mixtes est également acceptée. Pour les véhicules dont le fonctionnement n'est pas sûr, les exigences en matière de places de stationnement sont plus élevées. Le mieux est de stocker de tels véhicules sur une place couverte, stabilisée et sans écoulement. Les places non stabilisées ne sont pas autorisées pour l'entreposage de véhicules ou de pièces de véhicules non sûrs en vue de leur élimination. Si la place en dur présente un écoulement, les eaux usées doivent être évacuées par un débourbeur et un séparateur d'huiles minérales dans la canalisation des eaux usées vers la station d'épuration communale. Pour plus d'informations, il est possible de consulter la fiche technique de l'Association suisse des professionnels de la protection des eaux (VSA) sur la protection de l'environnement dans le secteur de l'automobile et des transports. Celle-ci peut être téléchargée gratuitement sur le site web du VSA».
Markus Peter, responsable Technique & Environnement à l'UPSA, résume ce que les garagistes doivent savoir sur le stockage correct des véhicules hors d'usage dans l'enceinte du garage. C'est justement pour les véhicules hors d'usage avec des pertes d'eau qu'il faut faire attention à la protection des eaux. «Pour une évacuation correcte des eaux, il est essentiel de distinguer les véhicules sûrs de ceux qui ne le sont pas. Sont considérés comme sûrs les véhicules qui remplissent les exigences légales pour les véhicules routiers, qui ont été contrôlés dans les délais légaux par les offices de la circulation routière ou les services de contrôle des véhicules à moteur et qui ne présentent aucune perte de liquide. Pour les véhicules sûrs, l'emplacement de stationnement devrait idéalement disposer d'une infiltration avec passage au sol. L'évacuation par un collecteur de boues dans la canalisation d'eaux pluviales ou d'eaux usées mixtes est également acceptée. Pour les véhicules dont le fonctionnement n'est pas sûr, les exigences en matière de places de stationnement sont plus élevées. Le mieux est de stocker de tels véhicules sur une place couverte, stabilisée et sans écoulement. Les places non stabilisées ne sont pas autorisées pour l'entreposage de véhicules ou de pièces de véhicules non sûrs en vue de leur élimination. Si la place en dur présente un écoulement, les eaux usées doivent être évacuées par un débourbeur et un séparateur d'huiles minérales dans la canalisation des eaux usées vers la station d'épuration communale. Pour plus d'informations, il est possible de consulter la fiche technique de l'Association suisse des professionnels de la protection des eaux (VSA) sur la protection de l'environnement dans le secteur de l'automobile et des transports. Celle-ci peut être téléchargée gratuitement sur le site web du VSA».
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